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En 1989, Monsieur le Président de la République du Sénégal a institué une Biennale consacrée à la création culturelle contemporaine, accédant ainsi à la demande des artistes plasticiens.
Si
d'emblée, une telle manifestation, de portée internationale, a été salué
par les artistes et leurs partenaires, c'est sans doute parce que sa mise en œuvre
périodique offre un puissant outil de promotion de la créativité sénégalaise, dans un contexte économique difficile.
En
effet, depuis son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal
n'a cessé de s'attacher une solide réputation de mécénat d 'État, à
travers une politique de promotion artistique mise en œuvre dès 1960 par le
Ministre chargé de la culture.
Cette
politique a permis un certain nombre d'actions, parmi lesquelles on peut citer :
-
création d'écoles d'arts
- octroi de bourses de formation à l'étranger
- promulgation de loi sur la protection du Droit d'auteur
- création d'ateliers d 'artistes et de salons
- création d'établissements publics à vocation culturelle
- création de structures d'exposition et de diffusion aux plan nationale
et international
- création d'un patrimoine artistique de l 'État; avec des œuvres
achetées aux artistes
- création de fonds de soutien à la création artistique et aux
initiatives culturelles
- soutien à des manifestations artistique à caractère local,
national, voire international
- institution de Grands Prix du Président de la République, etc.
Mais
aujourd'hui, ce dispositif, malgré ses mérites, demande à être renforcé
par des mesures complémentaire visant l'accès des artistes au marché
international de l'art auquel aspire tout artiste plasticien.
De
ce point de vue, l'institution d'une Biennale, consacrée principalement aux
arts plastiques, se présente comme la consolidation d'une
tradition culturelle bien sénégalaise
et la création d'un espace international de promotion des arts
plastiques, structuré et régulier.
DAK'ART
est un événement majeur de la politique culturelle du Gouvernement sénégalaise.
Au
moment où l'intégration des démarches et des forces s'impose aux pays
africains comme une alternative à la balkanisation héritée de la colonisation; le Sénégal se voit confirmé dans
ses options en faveur de l'unité africaine, comme stipulé dans sa loi
constitutive.
Dans
le domaine culturel, le succès du Premier Festival Mondial des Arts
Nègres, tenu à Dakar en Avril 1966, avait prouvé le caractère intégrateur
des grands événements culturels de portée internationale.
L'occasion
y est en effet donné aux africains de mieux se connaître pour mieux s'apprécier, à travers la créativité et la
réflexion, dans l'amitié et la fraternité. Ce fut également le lieu, pour
tout un continent, d'offrir au reste du monde une image plus juste et plus apte
à servir de base à des relations internationales économiquement rentable et
culturellement plus enrichissantes.
Ce
qui est d'ailleurs le souhait de la plupart des organismes internationaux de
coopération.
Ainsi, malgré un contexte économique peu favorable, et peut-être à cause de
celui ci, DAK'ART s'impose comme un facteur d'accélération de l'intégration
africaine, notamment pour la mise en place d'un Marché commun culturel
africain. Présenté par les Africains eux-mêmes, et en Afrique, l'Art
contemporain africain, en tant que reflet culturel, y gagne certainement en
cohérence et en pertinence.
Enfin, en organisant à Dakar une Biennale de l'Art africain contemporain, loin
de chercher à l'enfermer, le Sénégal mise sur son expérience culturelle, qui
a déjà installé sa capacité dans le réseau des métropoles culturelles
internationales.
Ainsi, DAK'ART est une plate forme
d'accès des artistes plasticiens africains au marché international de l'art.
Conçue
comme une rencontre internationale de promotion de l'art africain
contemporain, DAK'ART est une réponse au souhait formulé de longue date par
les professionnels de l'art eux-mêmes; trouver en Afrique l'occasion de
choisir les artistes africains les plus aptes à pénétrer le marché
international.